Lanark, le roman illustratif qui n’est pas une arnaque !!!

                                                               

Lanark marque un tournant dans le ton de la fiction écossaise.

Gray doit son goût pour l’innovation typographique à Jonathan Swift et Joyce, tandis qu’il hérite de Blake sa vision des possibilités sociales radicales, latentes dans le quotidien à Glasgow, le récit décrit deux bas-fonds urbains, où Lanark et Duncan Thaw se débattent pour échapper au train-train journalier.

D’un bout à l’autre, l’agencement matériel du livre focalise l’attention du lecteur sur la matérialité du livre. Chapitre après chapitre, les gravures iridescentes de topographies imaginaires contrebalancent le cynisme qui accable les jeunes Ecossais.

Ce portrait écrit du mécontentement urbain engendre des illustrations qui présagent le renouvellement de l’Ecosse.

Les deux villes sont présentées comme des zones de transit perpétuelles, qui alternent entre stagnation et restitution, tandis que les protagonistes mûrissent dans leur connaissance de soi.

C’est cette interactivité qui démontre que la page imprimée est indispensable.

Source : Les 1001 livres qu’il faut avoir lus dans sa vie, Flammarion